mardi 10 juin 2014

Philo : l'Histoire

L’Histoire

L’histoire c’est l’ensemble des faits passés, mais aussi le récit/ l’étude de ces évènements. L’histoire humaine a-t-elle un but ?

I. La vocation de l’historien.
L’histoire, dès l’origine, du mot grec historia, désigne à la fois l’enquête au sujet du passé et le récit des évènements passés. Enquêter, c’est chercher la vérité ; l’histoire a donc pu être considérée comme une recherche de la vérité. On ne peut pas avoir de représentations du passé si on n’effectue pas de recherche sur le passé. Pourquoi ? Parce qu’il est passé et n’est plus présent sous nos yeux : il est alors d’autant plus difficile de nous le représenter et de savoir si nos représentations sont conformes à la réalité. L’historien enquête à partir des traces du passé qui peuvent être conservées dans le présent (témoignages, documents écrits…). L’historien doit reconstituer le passé à partir des traces que ce passé peut avoir laissé. Le témoignage des hommes est subjectif ; cela apporte une difficulté à la reconstitution du passé. L’historien lui-même est un homme : il n’est pas neutre. Il appartient à une culture donnée, une époque précise, une société. Il s’efforce d’être le plus neutre possible : difficulté présente dans toutes les sciences humaines.
Du passé peut resurgir à tout moment des éléments nouveaux, qui modifie la vision de l’historien. L’historien reste associer à une culture. L’histoire permet une mémoire commune qui permet à une culture de s’identifier.
Qu’est-ce qu’une science ? Une science c’est une étude rationnelle qui s’appuie sur la raison et qui recherche quelles sont les causes des phénomènes. L’histoire, au même type que les autres sciences, recherche les causes historiques aux actions des Hommes.
On peut se demander plusieurs choses : est-ce que les causes qui régissent les actions des Hommes sont facilement identifiables ? Les motivations des Hommes peuvent nous échapper. Il paraît particulièrement difficile en histoire, d’identifier des séries de causes unique/ isolées. Il y a des séries de causes multiples. Par exemple pour la Révolution Française, état de disette économique, philosophie des Lumières (…). L’Histoire est aussi le lieu de la contingence : s’oppose à nécessaire, ce qui peut ne pas être. Les actions des Hommes elles, n’obéissent pas toujours à une notion de nécessité, mais quelques fois à une notion de contingence, car les Hommes restent libres. Certains historiens on essayé, au delà des éléments singuliers, quels sont les processus lents à grande échelle, qui gouvernent le déroulement de l’Histoire. C’est l’école des annales, fondée par Lucien Febvre et Marc Bloch. C’est une école qui a profondément influencé la façon dont on envisage l’Histoire aujourd’hui. Ils ont introduit des méthodes d’analyse quantitatives et étudient des changements imperceptibles, privilégiant ce qu’on appelle la « longue durée ». Il met en rapport l’Histoire avec l’évolution économique, juridique, mentale des sociétés humaines. Le fait historique n’est pas un fait qui est donné, c’est un fait construit. On peut le souligner lorsque l’on étudie l’Histoire car, les faits doivent être reconstruits à partir des traces, mais aussi car l’historien sélectionne des périodes précises du passé. L’Histoire paraît importante pour les Hommes ; on date le début de l’Histoire du commencement de l’écriture. Il reste important pour l’Homme d’étudier l’Histoire pour se construire une identité, de se comprendre lui-même, de comprendre la société à laquelle il appartient, même si l’Histoire n’est pas un simple enregistrement des faits ; c’est une construction qui est problématique.

II. Le sens de l’Histoire.
L’Homme est un être qui a la capacité de se donner des fins, des buts. Il peut être tenté d’essayer de comprendre vers quelle fin tend l’Histoire. Il peut se demander si elle est orientée vers un but précis ; si les évènements qui se sont déroulés ont un but précis. C’est la philosophie qui s’interroge sur le sens de l’Histoire. On peut envisager cette idée également dans une perspective religieuse : eschatologie => c’est la sciences des fins dernières ; par exemple, l’idée du Jugement Dernier ou la fin du monde du calendrier Maya. Les Hommes constamment paraissent répéter les mêmes erreurs ; le cours des événements paraît suivre un rythme qui est imprévisible.
Intervient alors la notion de progrès : il y a une forme de croyance au progrès. Le progrès désigne un passage graduel du moins bien vers le mieux par une transformation qui est positive.

Étude texte :
Comprendre s’est saisir le sens de quelque chose. Expliquer, c’est déterminer quelles sont les véritables causes des phénomènes. Porter un jugement, c’est déterminer la valeur de quelque chose. On peut avoir des jugements dans le domaine théorique, lorsque l’on détermine si quelque chose est vraie ou fausse.
La première vocation de l’historien est de comprendre sans juger.

Suite cours :
L’histoire est une série d’évènements sans liens précis les uns des autres, ou est-ce que ces différents évènements sont orientés vers un but précis ?

Texte de Kant : il y a toutes les raisons de croire au progrès de l’Histoire selon Kant. La raison c’est une faculté universelle qui permet de comprendre le point de vue de l’autre et qui permet de s’entendre autour des mêmes vérités. La croyance au progrès est nécessaire car elle apporte une consolation mais aussi une raison de déployer des efforts et d’œuvrer pour le progrès.
Bénéfice qu’apporte la croyance au progrès. Empirique c’est ce qui provient de l’expérience. Le fait même de ne pas croire au progrès dans l’histoire est une manifestation que les Hommes ont progressée. Si on conçoit l’avenir sur le modèle du passé, alors on n’entreprend jamais rien de nouveau. Le fait même de ne pas croire au progrès et de croire qu’il y a une régression dans l’histoire, c’est la preuve pour Kant de penser qu’on a un degré d’exigence supérieure, d’une prise de conscience d’une réalité dont on n’est pas satisfait. Plus on est sévère en jugeant l’histoire, plus cela montre que l’on a progressé. Ce texte parle à la fois de l’Histoire et de la morale.


Tant qu’il n’y a pas de contradictions et de démonstration que quelque chose n’est pas possible, c’est possible. La croyance au progrès est nécessaire parce qu’elle nous pousse à produire un effort supplémentaire. La conscience implique une distance : on ne peut pas mesurer nos progrès présent. L’Histoire permet de comprendre quel est le sens de l’évolution des Hommes et permet de comprendre le présent. Est-ce que les Hommes sont responsables de leur histoire ?

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