mardi 10 juin 2014

Chapitre 9 Ses

Chapitre 9/ Marché du travail et chômage

Introduction :
-       Comment s’articule marché du travail et gestion de l’emploi ? (I)
-       Quelles politiques pour l’emploi ? (II)

Comment se déterminent les salaires ? Quelles sont les causes du chômage ?

I. Comment se déterminent les salaires ?

Pourquoi les salaires ont-ils le niveau qu’ils ont ? Dans quelles circonstances le salaire moyen augmente-t-il ou diminue-t-il ?
Le travail comme d’autres marchandises, s’achète et se vend. Le salaire c’est le prix du travail ; se prix comme n’importe quel prix, varie selon les mécanismes du marché du travail.

A. Les salaires dépendent de l’offre et de la demande sur le marché du travail.

Le premier déterminant des salaires, c’est le rapport entre l’offre et la demande sur le marché du travail.

1) Offre et demande de travail :
- L’offre de travail c’est le nombre total de travailleurs qui sont près à vendre leur travail. Sur le marché du travail ce sont les travailleurs qui offre leur travail (offre de poste de travail = achat de travail sur le marché).
- La demande de travail c’est le nombre total de travailleurs dont les entreprises sont prête à acheter le travail.
Offre et demande sont des quantités.

Le marché du travail c’est le lieu où se rencontrent et où s’ajustent l’offre et la demande de travail. Le prix du travail est le salaire/ le taux de salaire.

ð Si O<D : difficulté de recrutement ; en Chine la demande de travail est plus élevée que l’offre de travail. Cela pousse le prix du travail (W) à la hausse, pour attirer les travailleurs.
ð Si O>D : Cela pousse le W à la baisse.
ð Si O=D : le W est stable.
On raisonne ici en taux de salaire réel = compte tenu de l’inflation ; contraire : taux de salaire nominal.
Quels sont les déterminants de la demande de travail ? Qu’est-ce qui peut faire augmenter la demande de travail ?
Si la demande de biens et de service augmente, il y aura besoin de plus de travailleurs.
En situation de pénurie de main-d’œuvre les entreprises sont en concurrence et les prix augmentent. Une baisse du prix du travail augmente la demande de travail (néoclassiques) ; mais si le prix du travail baisse => baisse pouvoir d’achat => baisse production => baisse de la demande de travail (keynésiens).
L’âge de la retraite à aussi une importance.
Quand les salaires s’élèvent, l’offre de travail tant à augmenter. Ex : femme isolée qui décide de travailler. Le taux d’emploi des femmes est sensible aux variations de salaire.

2) Le modèle néoclassique du marché du travail :
Modèle, on parle d’une représentation mathématique du marché du travail.

Lorsqu’il s’agit d’embaucher, les entreprises procèdent à une comparaison. Les entreprises rationnelles cherchent à maximiser leur profits : elles comparent ce que coûte un travailleur supplémentaire à ce qu’il va rapporter. Ce que coûte le travailleur à l’entreprise c’est le salaire ; ce qu’il rapporte c’est ce qu’il produit. Les entreprises n’embauchent que si la productivité est supérieure au salaire.

Plus le prix du travail est élevé plus l’offre de travail est importante. Le travailleur rationnel compare ce que lui rapport le L à ce qu’il lui coûte le fait de renoncer au loisir.
Les individus choisissent entre l’emploi et l’inactivité.
Il existe un point ou l’offre et la demande se rejoigne : c’est le point d’équilibre du marché du travail.
Il existe un certain salaire d’équilibre qui est égal à la demande de L.


3. Un marché imparfait :
a. Les hypothèses du modèle néoclassique :

-       L’hypothèse de la transparence : pour que le marché du travail fonctionne comme les néoclassiques le décrivent il faut que les pourvoyeurs économiques le décrivent tels que ses caractéristiques sont réellement.
-       La condition d’homogénéité : pour que le marché du travail fonctionne comme les néoclassiques le décrivent il faut que la marchandise échangé soit la même pour tous les acteurs du territoire considéré ; homogénéité du facteur travail.
-       L’atomicité : pour que le marché du travail fonctionne comme les néoclassiques le décrivent il ne faut qu’aucun acteur de se marché ne soit capable d’imposer à lui seul les prix. Pas de price-maker, mais des price-taker.
-       La libre-entrée : pour que le marché du travail fonctionne comme les néoclassiques le décrivent il ne faut aucun obstacle à l’entrée de nouveaux offreurs ou demandeurs de travail, sinon les quantités offertes et demandé de L vont mal s’ajuster.

En réalité ces hypothèses ne sont pas totalement respectées ; le marché du travail est un marché imparfait. Pour en comprendre le fonctionnement réel il va falloir relâcher les hypothèses du modèle néoclassique.

b. Les asymétries d’information :

L’hypothèse de transparence n’est pas vérifiée sur le marché du travail ; il existe des asymétries d’information. En général on peut trouver des asymétries d’information sur tout les marchés : il s’agit d’une situation où les agents économiques, offreurs et demandeurs sur un même marché, ne disposent pas tous des mêmes informations. Cela fausse la négociation et le tâtonnement vers le point d’équilibre. Les employeurs ne disposent pas en réalité d’une information décisive ; ils ne savent rien au fond de la productivité du travail. Ils n’ont pas d’information transparente sur la productivité du travailleur qu’ils sont susceptibles d’embaucher. En réalité les employeurs ignorent les capacités et la productivité réelle des travailleurs. L’employeur n’a pas non plus de garantie sur la pleine utilisation productive du travailleur.
Les employeurs face à cela peuvent délibérément proposer des salaires plus élevés que le salaire d’équilibre pour inciter leurs salariés à être productifs. C’est un salaire d’efficience.

c. La segmentation du marché du travail :

Le même emploi peut être rémunéré à des salaires différents. Les salaires sont plus élevés dans les grandes entreprises. Si il n’y a pas d’homogénéité du travail c’est parce que le marché du travail est segmenté. Il y a un marché primaire du travail et un marché secondaire.

MARCHÉ PRIMAIRE : Stable, CDI, bonnes conditions de travail, fixation du salaire négociée avec les syndicats, avancement selon des mécanismes d’ancienneté, hommes de plus de 30 ans surreprésentés, grandes entreprises.
MARCHÉ SECONDAIRE : Précaire, emplois temporaires, pénibles, fixation du salaire selon la loi de l’offre et de la demande, avancement rares, femmes et jeunes surreprésentés, petites entreprises.

Le salaire réel est déterminé par la rencontre d’une offre et d’une demande de travail sur un marché spécifique. Le modèle néoclassique du marché du travail décrit le mécanisme du marché du travail. Ce mécanisme d’ajustement de l’offre et de la demande ne fonctionne qu’à certaines conditions qui ne sont pas toujours vérifiées ; ce qui rend nécessaire d’ajuster le modèle de base. Nous avons relâché les hypothèses et nous avons vu que des asymétries d’information peuvent amener les employeurs à acheter le travail à un prix plus élevé, c’est le salaire d’efficience. L’hétérogénéité fait varier la rémunération sur chacun des différents segments du marché du travail.

B. Les salaires dépendent d’autres facteurs.

1. Négociations collectives :

Ces négociations collectives ont lieues à l’occasion d’un conflit du travail, mais aussi de manière instituée.

-       les conflits : les salaires dépendent des capacité de mobilisation des travailleurs. On a énoncé l’idée que le salaire était en moyenne plus élevé dans les grandes entreprises car ce sont dans les grandes entreprises qu’on trouve le taux de syndicalisation le plus élevés, donc les grèves les plus nombreuses et les négociations salariales les plus fréquentes.
-       Les négociations instituées : les salaires dépendent également des conventions collectives. Une convention collective c’est un accord entre représentant des travailleurs et organisation patronale. Il y a trois types de conventions collectives selon l’échelle à laquelle elles sont négociées. À l’échelle de l’entreprise ; à l’échelle de la branche ; à l’échelle nationale.
Ces conventions collectives ne concernent pas que les salaires.
2. L’intervention de l’État :

En France et dans d’autres pays, l’État a instauré un salaire minimum : le SMIC. Le montant est fixé par l’État mais il est versé par les entreprises. Le SMIC c’est une interdiction : ne pas payer en dessous d’un seuil. C’est un salaire horaire.
L’État détermine les salaires net, puisque c’est lui qui fixe le montant des cotisations sociales.
C’est L’État qui fixe le cadre des négociations collectives et c’est lui qui les a rendu obligatoires.


II. Quelles sont les causes du chômage ?

Il y a plusieurs causes et plusieurs formes de chômage. Plusieurs tentatives sont mises en place pour combattre le chômage : c’est la politique pour l’emploi.
Les chômeurs sont des actifs sans emploi.
Taux de chômage = nombre de chômeur/nombre d’actifs x 100. Il est d’environ 10% en France, de nos jours.
Ce n’est pas égal au taux d’emploi = nombre d’actifs occupés/sur l’ensemble d’une population x 100.
Un chômeur sur deux seulement perçoit une assurance chômage. Une situation de chômage c’est une situation dans laquelle l’offre de travail est > à la demande de travail. Un chômeur de longue durée est une personne qui est au chômage depuis au moins un an.


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A. Le chômage classique

1. Mécanismes

On parle de chômage classique lorsque le chômage résulte d’un coup du travail trop élevé.
-       Si le coup du travail s’élève au dessus de la productivité des travailleurs, les entreprises n’embauchent pas. C’est ce qui s’est passé entre 1975 et 1985. C’est une période où les salaires augmentent plus vite que la productivité.
-       Si le coup du travail est trop élevé dans un pays par rapport à un autre cela affecte les prix. Les entreprises sont obligées de fixer des prix plus élevés et leur compétitivité prix diminue. Cela entraîne une perte de part de marché, donc une baisse de production, donc des licenciements (raisonnement de type néoclassique).

Théoriquement, le coût du travail devrait spontanément s’ajuster à la baisse.
O > D => W- => O- = D+
Les rigidités empêchent les salaires de baisser. Elles les maintien à un niveau artificiellement élevé. Les rigidités peuvent être :
ð L’existence d’un salaire minimum : le SMIC ; aux yeux des néoclassiques le SMIC est un facteur du chômage. Le SMIC serait facteur de chômage car il est supérieur à la productivité de certains travailleurs : les peu qualifiés et les jeunes.
ð L’existence de syndicat : ils empêchent la négociation entre employeurs et employés qui automatiquement ferait baisser les salaires.
ð L’existence d’une protection sociale : il faut financer l’assurance chômage par des cotisations sociales qui constituent un coût supplémentaire pour les employeurs.

2) Politiques :

Quelles sont les politiques adaptées à la lutte contre le chômage classique ?

Le coût du travail à plusieurs composantes : il y a le salaire mais pas seulement. Ici il s’agit d’agir sur les cotisations sociales patronales. C’est ce que font les gouvernements successifs depuis les années 1990. L’État peut également agir sur le SMIC. Les gouvernements depuis une trentaine d’années cherchent à agir sur les coûts indirects du travail : il peut s’agir des coûts d’embauche (recrutement, annonces) et coûts de licenciements (indemnités de licenciement).
Ce sont les politiques gouvernantes de nos jours.

3) Limites :

ð Leur efficacité reste limitée ;
ð De possible effets pervers : quand on obtient l’effet inverse de celui qu’on visait
-       il y a un risque de diminution de la demande de travail
-       il y a un risque de la baisse du niveau de vie











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