La Politique
Polis : cité
La politique c’est ce qui concerne la vie des Hommes, ensemble,
en société.
Le
contrat social,
Rousseau : c’est un ouvrage de politique. Rousseau s’oppose principalement
à la thèse d’Aristote selon laquelle, l’Homme est naturellement un animal politique.
Aristote dit que « l’Homme est un animal politique » ; selon
lui, en ayant la faculté de parler l’Homme peut exprimer ce qui est juste et ce
qui ne l’est pas => la première forme d’organisation est la famille, la
seconde est la cité (pour Aristote).
Pour Rousseau, l’Homme n’a aucune disposition à
vivre en société. Rousseau est né en Suisse, à Genève en 1712 et il est mort
1778 (siècle des Lumières) => à Genève modèle de société démocratique. En
1755, il écrit un discours sur l’origine de l’inégalité entre les Hommes en
réponse à un sujet par l’académie de Dijon. En 1757, il a rompu avec Diderot et
les encyclopédistes. En 1761, il a fait apparaître un ouvrage sur l’éducation
« L’Émile » ; en 1762 est paru le contrat social : suite à
la parution de cette ouvrage à Amsterdam, le contrat social sera interdit en
France. Rousseau a été interdit de rentrer sur le territoire français ;
L’Émile a été confisqué par la police, condamné par le Parlement et brulé en
France. L’Émile et le Contrat Social ont été brulé à Genève. Ses principes
politiques et d’éducation ont fait polémique (révolutionnaire). Il est devenu
citoyen à Neufchâtel ; il a séjourné en Angleterre et à Lyon. Il revient à
Paris en 1770 et il termine ses Confessions (parut en 1770). À sa mort il a
laissé inachevé un grand ouvrage littéraire : les rêveries d’un promeneur
solitaire.
Sur
l’œuvre de Rousseau, on l’a réduit souvent à une suite de clichés. Il est vrai
que cette œuvre présente une critique de la civilisation sous sa forme dans
laquelle la culture s’est développée ; mais c’est aussi une réflexion très
constructive qui propose une réforme de la société, de ses institutions, de ses
mœurs.
Dans
le discours sur l’origine et le fondement des inégalités parmi les Hommes,
Rousseau s’interroge sur l’origine des inégalités des Hommes dans les sociétés.
Il forge une hypothèse pour comprendre la naissance des inégalités et les
fondements de la société. Pour lui, cela reste des idées à caractère
fictif ; cette hypothèse est celle de l’État
de nature : c’est une hypothèse théorique ; une fiction forgée
par l’esprit pour penser le passage à la société.
Partant
du constat de l’inégalité des rapports sociaux et de l’asservissement des uns
aux autres, Rousseau se propose de démontrer que cela n’est pas lié à une
mauvaise nature de l’Homme mais à une façon inique de vivre ensemble. Dans
l’État de nature, l’Homme vit de façon isolée ; il ne travaille pas et
n’est pas propriétaire. Il est libre et indépendant. Ainsi il est naturellement
bon, sans même avoir conscience du bien et du mal => il est innocent.
Perfectible :
apte à se perfectionner.
Pénurie
des ressources qui ont obligé l’Homme de s’arrache à l’oisiveté et ont entrainé
la notion de perfectible. Il va s’opéré une division du travail ; des
techniques spécifiques sont inventés : métallurgie, agriculture… Il va y
avoir une surabondance de bens que chacun va se disputer. Apparaît une
inégalité économique : appropriation arbitraire de se qui en théorique
devrait appartenir à tous. Cela abouti à un État où, seul règne la loi du plus
fort. Pour échapper à cela il instaure une communauté politique, puisque
l’insécurité exige un ordre politique ; mais le pacte institué entre les
Hommes est fondamentalement injuste. Les Hommes acceptent de renoncer à leur
liberté en faveur d’un souverain qui en échange de leur obéissance garanti la
sécurité. L’Homme perd sa liberté et tombe sous la dépendance absolue d’un
maitre. Le riche s’octroie des privilèges et ainsi se fore une société injuste.
L’état de nature (=hypothèse théorique) s’oppose à l’état de société.
Dans
l’état de société, les Hommes acceptent de se soumettre, ils donnent tous les
privilèges à celui qui détient le pouvoir dans le seul but d’avoir une
protection.
Rousseau
se demande alors comment fonder une société juste. On justifie sur un moment
qui serait simplement théorique : on construit cette idée par l’esprit.
C’est le fondement d’une société idéale. (Ce n’est pas une utopie ; une
utopie, qui vient de l’ouvrage de Thomas More, u/topos désigne la description
d’une société idéale qui n’existe nulle part). Rousseau ne conçoit pas une
utopie, il essaie de comprendre quels sont les fondements d’une société juste.
« La
société générale tel que nos besoins mutuels peuvent l’engendrer n’offre (…)
point une assistance efficace à l’Homme devenu misérable, ou du moins, elle ne
donne de nouvelles forces qu’à celui qui en à déjà trop, tandis que le faible,
perdu, étouffé, écrasé dans la multitude, ne trouve nul asile où se réfugier,
nul support à sa faiblesse, et péri enfin victime de cette union trompeuse dont
il attendait son bonheur. »
La
société naît de la nécessité de satisfaire nos besoins. Pour pouvoir subvenir à
l’ensemble de ces besoins, l’Homme est contraint de s’associer à d’autres Hommes,
d’échanger avec eux et donc la naissance des sociétés est contemporaine de la
division du travail. La société pour Rousseau ne va pas de soit ; elle
n’est pas donnée naturellement. Selon Aristote « l’Homme est un animal
politique » ; pour Rousseau les sociétés se forment d’une façon qui
n’est pas naturelle ; dans l’état de société il y a une dénaturation de
l’Homme. Cela ne veut pas dire qu’il faudrait revenir à l’état de nature.
Dans
ce texte, Rousseau déclare son intention et il annonce quel problème
philosophique il va devoir résoudre. L’intention de Rousseau c’est de trouver
quel peut être le fondement, les grands principes d’une société juste =>
fondement du politique qui amène à ce que le lien entre les Hommes soit établie
de façon à respecter les libertés de chacun. Tout en essayant d’établir le
fondement d’une société juste, Rousseau a bien conscience de définir un idéal,
mais cet idéal doit tenir compte de la réalité de ce que sont les Hommes. Or
les Hommes sont d’abord soucieux de leurs intérêts. Comment il serait
avantageux, comment il serait dans l’intérêt des Hommes de fonder une société
qui respecte les droits et les libertés de chacun.
Comment
concilier le droit, la justice et la liberté des Hommes ? Comment faire en
sorte que la justice soit conciliable avec ces intérêts ?
Le
but est de prouver au Hommes que c’est dans leur intérêt particulier de
chercher un intérêt commun.
1er
paragraphe : Rousseau défini quel va être son projet
2e
paragraphe : Il établi une distinction entre la théorie politique et la
pratique politique, et non pas une œuvre politique. Cet ouvrage est
philosophique, sur une raison politique mais sans entrer dans la politique a
proprement parlée.
3e
paragraphe : Il justifie sa position d’auteur : il en a le droit en tant
que citoyen (cité de Genève : État où les citoyens considérait la
politique comme étant de leur ressors ; idée de liberté : ambiguïté
car l’Émile et le Contrat social on été brulé à Genève).
1er
paragraphe : Rousseau emploi la première personne du singulier : il
ne considère jamais que la politique doit être envisagée abstraction faite des
individus. Ainsi, selon lui il faut partir des individus et de la réalité de la
société pour fixer les grands principes. Ordre civil : dans le domaine de
la société => opposé à l’État de nature. Pour assurer l’ordre cela suppose
des règles. Il cherche à savoir si dans l’ordre civil il peut y avoir des
règles d’administration.
Règle
d’administration : c’est une règle qui concerne la
constitution d’une société (principes d’organisation).
Administration : fonction consistant à assurer l’élaboration et l’application des
règles.
Règle : formule qui énonce la direction qu’on doit suivre.
Il faut faire la différence entre ce
qui est légitime et ce qui est légal.
Légitime : conforme à un droit juste / Légal : conforme à la loi, au droit
positif.
Ce n’est pas la société juste qu’il
décrit, c’est le fondement de la société. « En prenant les Hommes
tels qu’ils sont » : Rousseau entend tenir compte de ce que sont les
Hommes, de leur réalité ; « Et les lois telles qu’elles peuvent
être » : il veut définir les lois telles qu’elles peuvent être sans
oublier ce que sont les Hommes. Il essaie de concilier la réalité des Hommes
avec un idéal politique. Il ne se contente pas d’une description du droit
positif.
Loi : règle de droit énoncée et dictée par une
autorité.
Droit : norme qui établi ce qui doit être ;
c’est aussi une liberté, une autorisation, qui est accordée suivant les limites
d’une règle.
Il
cherche à concilier ce que les lois devraient être avec l’intérêt prescrit. Il
faut que le fondement d’une société juste soit utile aux Hommes.
Utilité : le fait de servir à quelque
chose : ici ce qui peut satisfaire les intérêts des Hommes.
La
recherche du fondement d’une société juste ne s’effectue pas abstraction faite
de l’intérêt des Hommes.
On
peut deviner avec le titre de l’ouvrage est que l’individu va s’engager à
donner quelque chose en contre partie d’autre chose. Il se situe au point
d’articulation entre l’idéal et le réel.
Dans
le deuxième paragraphe, il situe son projet à un niveau théorique. Il fait la
distinction entre l’analyse du pouvoir politique et l’exercice du pouvoir
politique. Son projet est de l’ordre de l’analyse politique même si son projet
est destiné à fonder une action politique. Théorie :
de l’ordre de la contemplation, réflexion/ Pratique :
de l’ordre de l’action. Il distingue ce qui est de l’ordre de la théorie et de
l’ordre de la pratique ; mais il distingue aussi ce qui est de ce qui doit
être. Malgré tout on pourrait ce demander si la réflexion politique n’a pas des
effets sur la pratique.
Dans
le troisième paragraphe, il renvoi plus explicitement à son histoire propre
puisqu’il montre que son point de vue est celui d’un citoyen :
c’est un sujet de droit, c’est une membre d’un État apte à participer aux
décisions prises et donc à collaborer à l’édification des lois. Rousseau est né
à Genève qui était une Cité État particulière, puisqu’elle s’est constituée
comme indépendante dès le XVIe siècle. Les citoyens ont rejetés l’autorité de
l’Église et la tutelle du Du(… ?)
Rousseau
a une expérience qui lui donne une légitimité puisque avoir le droit de voter
l’a obliger à s’interroger sur les raisons de ses choix, et sur les raisons des
choix politiques en général. Libre ici signifie indépendant, mais cela signifie
autonome : capable e se donner sa propre lois. L’État c’est l’organe de
pouvoir qui dirige une société. Le souverain c’est le peuple.
Rousseau
a répudier sa Cité par deux fois ; L’Émile et le Contrat Social y ont été
mal acceptés : cela accuse le décalage entre l’idéal et le fait.
La
politique : les échanges
L’échange
suppose le don de quelque chose en contre partie d’une autre chose. Cela
implique un lien de réciprocité.
La
monnaie est un intermédiaire symbolique : le symbole c’est un signe qui
représente quelque chose d’autre => la monnaie représente la valeur du bien
échangé. Les échanges économiques reposent sur un autre type d’échanges :
les échanges instaurés grâce au dialogue, au langage articulé.
Contrat :
chacune des deux parties s’engagent vis à vis de l’autre, moyennant une contre
partie. L’échange suppose la reconnaissance d’une propriété. Les échanges
supposent un contrat et la confiance. On pourrait se demander si des échanges
sont possibles sans paix entre les deux acteurs. Les échanges favorisent-ils la
paix ? La paix favorise-t-elle les échanges ?
Pour
assurer sa subsistance l’Homme a besoin d’être en contact avec les Hommes et
d’échanger avec eux.
Le besoin est un manque qui doit impérativement être
comblé pour que l’organise continue de fonctionner. Au sens plus large ce va
être l’idée que c’est un manque qui doit nécessairement être comblé. Il peut
exister des besoins naturels et des besoins artificiels.
L’échange
est réalisé dans un but bien précis qui est de satisfaire son intérêt
personnel.
L’intérêt c’est le sens d’avantage. Pour satisfaire
son intérêt personnel on va essayer de satisfaire l’intérêt personnel de
l’autre ; ce qui constitue un des paradoxe du texte de Smith. Donnant/donnant :
notion de réciprocité. L’échange implique la réciprocité et c’est de cette façon qu’on obtient
quelque chose de l’autre. Si les
deux intérêts personnels ne sont pas satisfaits l’échange ne peut pas avoir
lieu. Les exemples donnés par Adam Smith illustrent le fait que l’échange résulte d’un calcul d’intérêt et sur une
rationalité : présence de la raison => ce pourquoi les animaux
n’échangent pas. L’objection que l’on pourrait présenter à Adam Smith :
l’Homme n’est-il pas capable d’agir pour le bien des autres de façon
désintéressée ? Est-ce que le lien social crée par les échanges, si il
repose uniquement sur des intérêts particuliers, est un lien durable ?
II. Échanges et société
Par intérêt, les Hommes peuvent entrer
en contact les uns avec les autres et donc créer des liens sociaux. Les
échanges seraient à l’origine de ces liens, mais par intérêts les Hommes
peuvent aussi être conduits à s’affronter les uns les autres. Kant :
« insociable sociabilité » => les Hommes sont animés par deux
tendances contradictoires : l’une qui va les porter vers les autres pour
construire des liens avec eux ; l’autre, où les intérêts des uns et des
autres vont les conduire à s’affronter ; leurs désirs entrent en
concurrence. Kant explique que c’est presque une ruse de la nature pour que les
hommes parviennent à créer un ordre fondé sur des lois afin d’assurer
l’harmonie des hommes dans la société.
Schopenhauer : par une froide
matinée d’hiver les porcs-épics se rapprochent pour se réchauffer ; leurs
piquants représentent leur intérêt.
Cette insociable sociabilité est le
moyen utilisé par la nature pour que
l’Homme soit amener à créer un ordre social garanti par la loi.
Adam Smith par du principe que le
libre-échange contribue au développement et au bien-être de la société. C’est
comme si une main invisible régulait le marché de façon à harmoniser les
différents intérêts particuliers.
Cette conception libéraliste d’Adam
Smith est illustrée par la fable des abeilles de Bernard de Mandeville :
existence d’une ruche d’abeille dont la prospérité dépend de l’ambition de chacune des abeilles et de
la hargne que celle-ci montre dans la défense de leurs intérêts. Un prédicateur
survient, qui leur enseigne la morale. Les abeilles deviennent raisonnable et
modérer dans leurs désirs ; elles n’ont plus d’ambition et la ruche
devient très pauvre, l’économie s’effondre.
Selon Durkheim, les liens sociaux
crées par les seuls échanges économiques sont instables, ils ne sont pas
durables, puisque l’intérêt des Hommes, la recherche de leur propre avantage,
peut aussi les conduire à s’unir qu’à s’affronter. Les intérêts sont porteurs
d’une contradiction, et suscitent entre les hommes des oppositions, des
divisions. Les échanges à eux seuls, selon Durkheim, ne peuvent garantir
l’ordre de la société. Ils ne créent qu’un lien superficiel (lien extérieur).
L’autre n’est alors qu’un moyen de satisfaire ses intérêts. Les échanges
peuvent conduire à n’envisager l’autre que comme un moyen de parvenir à ce que
l’on désire. Tant que l’on considère l’autre comme un moyen, on ne le considère
pas comme un sujet moral.
Les échanges économiques ne créent par
des liens aussi profond que la sympathie ou le dialogue. Non seulement les
échanges sont superficiels mais ils peuvent susciter des conflits puisqu’il
peut être dans mon intérêt de léser l’intérêt de l’autre. Pour refreiner les
égoïstes des Hommes, il faut crée des lois qui régulent les échanges. Égoïsme
vient du mot latin égo qui signifie moi.
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