Quelle est la place de l’union européenne dans l’économie
globale ?
Depuis
1957, les pays européens mènent une expérience d’intégration économique. Ils
tendent à former un ensemble cohérent à partir d’économies nationales qui
étaient initialement indépendantes. Au fil de ce processus, les Etats européens
ont battis une union économique et monétaire. Deux caractéristiques
principales : un marché commun et une monnaie unique.
Pourquoi les Etats
européens ont-ils tenus à mettre au point une union économique et
monétaire ?
Quelles en ont été les
conséquences ? Difficultés ? Effets attendus ?
I/ Les avantages attendus de l’UE
A) Pourquoi un marché
commun ?
Marché commun :
zone de libre-échange, espace dans lequel les obstacles à la circulation des
marchandises et des capitaux ont été supprimés.
(VOIR
CHAP 6)
-
Pour
les consommateurs : baisses des prix car cela stimule la concurrence, les
droits de douanes sont supprimés…
-
Hausse
de la variété qui vient de la différenciation accrue des produits sur le
marché : commerce interbranche et intra-branche.
-
Hausse
de la qualité car la concurrence incite les entreprises à accroître leur
compétitivité hors-prix et leur efficacité
-
Pour
les entreprises : élargissement des marchés
-
Cela
leur permet des économies d’échelle
-
Réduction
de leurs coûts de production grâce aux importations moins chères
-
Les
importations permettent de profiter de la technique des autres pays
On
attendait que le marché commun soit un facteur de croissance pour les pays
membres grâce aux effets ci-dessus.
B) Pourquoi une monnaie
unique ?
-
La
disparition des coûts de change : cela diminue le prix des marchandises
échangées.
-
Une
diminution des incertitudes liée à la variation des taux de change. Ils varient
d’une période à l’autre. Le coût des exportateurs varie aussi. Donc il y a une
incertitude quant un coût et quant aux recettes.
-
Cela
accroît la transparence sur les différents marchés, il y a une unité de compte
commune
-
Cela
mène à créer une monnaie internationale, c’est-à-dire une monnaie acceptée et
demandée par tous. L’euro est plus crédible que les monnaies nationales. Avec
cette monnaie, les européens trouvent plus facilement des capitaux/ de
prêteurs. Les taux d’intérêts sont plus faibles du coup cela facilite le
financement.
Ainsi,
la monnaie unique facilite la concurrence des entreprises.
II/ Les effets
avérés de l’UE
A) Les effets plutôt positifs
de l’UE…
L’Union
Européenne est devenue une des premières économies mondiales. Plusieurs
indicateurs le montrent :
-
Le
marché commun et la monnaie unique ont bel et bien stimulé les échanges
intra-européens. Les flux commerciaux à l’intérieur de l’UE représentent 1/3 du
PIB de l’UE contre 1/5 avant la mise en place de cet espace. Cette hausse
serait due au moins pour moitié à la mise en place de la monnaie unique.
-
Les
IDE internes à l’UE ont augmenté
également.
-
L’union
européenne est le plus gros PIB du monde.
-
C’est
la première puissance commerciale du monde, elle réalise 37% du commerce
mondial.
-
L’euro
est bel et bien devenu une monnaie internationale, elle est utilisée dans plus
de 30% des échanges mondiaux.
-
L’UE
est aussi devenue une monnaie de réserve.
B) ...mais les pays de l’UE
ont du mal à coordonner leur politique économique
1. Les Etats-membres ont perdu la
possibilité de mener des politiques autonomes…
Avant
leur intégration dans la zone euro, les Etats pouvaient mener des politiques
monétaires, budgétaires et de changes autonomes.
-
Les
politiques monétaires : elle vise à agir sur le taux d’intérêt dans le but
de faire varier la demande.
Lutte
contre le chômage keynésien => intérêt - => crédit emprunt + => consommation
+ => demande +
Lutter
contre une surchauffe => intérêt + => crédit emprunt - + =>
consommation - => demande –
Les
Etats membres ne disposent plus de la possibilité de mettre en place ces
politiques car il y a une Banque Centrale européenne indépendante des Etats.
C’est donc elle qui mène les politiques monétaires sans demander leur avis aux
Etats.
-
Les
politiques budgétaires : Les Etats peuvent mener des politiques
budgétaires mais elles sont désormais contraintes.
·
L’ouverture
économique européenne a accru les échanges au sein de l’Europe entre ces pays.
Une politiques budgétaire peut donc bénéficier d’avantage à certains pays que
d’autres qui mettent en place la politique par le biais des importations car
l’augmentation de la demande aura fait augmenter des importations et pas forcément l’offre interne.
·
Les
Etats membres se sont engagés mutuellement par traité à limiter le déficit à
hauteur de 3% (règles des 3%), c’est-à-dire que leur déficit annuel ne doit pas
dépasser 3% de leur PIB. De plus, il y a un engagement pour que leur dette
publique ne dépasse pas 60% de leur PIB.
Quand
il existe une monnaie unique, les déficits des Etats ont des conséquences sur
tous les autres. Quand un Etat membre emprunte, ça fait augmenter les taux
d’intérêts des autres pays membres. En effet, « prête à moi plutôt qu’à
l’autre je te rendrais plus ». Les Etats empruntent aux autres pays des
obligations sur le marché obligataire. Donc les Etats sont interdépendants des
uns des autres.
Des
politiques budgétaires sont contraintes par l’accroissement des échanges et par
l’interdépendance des pays par l’intermédiaire des taux d’intérêts.
-
Les
politiques de changes : politique qui consiste à faire varier le taux de
change de la monnaie nationale. Elle peut servir à soutenir la demande. Un Etat
qui la pratique peut dévaluer sa monnaie. Cela stimule les exportations et
réduit les importations.
2. …sans que l’UE ne dispose d’instruments
équivalents
Les
Etats ne peuvent plus mener seuls des politiques de soutien de la demande et
monétaire et l’UE ne le peut pas encore. L’UE ne peut pas mener des politiques
de soutien de la demande car il n’y a pas de politique européenne budgétaire
possible. Celles-ci restent nationales. Le budget de l’union européenne
représente moins de 1% du budget des Etats membres et à moitié absorber par les
politiques agricoles.
La
politique monétaire n’est pas possible aussi car l’UE a demandé de limiter
l’inflation et non pas de stimuler la demande. Les traités se sont mis d’accord
là-dessus.
Il
n’y a pas de politique de change européenne aujourd’hui.
Tout
cela permet de comprendre les tensions actuelles de l’UE. Deux attitudes :
les eurosceptiques veulent redonner aux Etats des pouvoirs. / Assouplir la
règle des 3%. OU Ceux qu’ils veulent
donner plus de pouvoir à l’UE et pas seulement inflationniste et aussi stimuler
la demande.
3. L’Europe face aux crises : 2008-2013
-
Récession
2008-2009 : l’union européenne connait une récession majeure. Les Etats
membres mènent des politiques budgétaires de la demande. Elles interrompent la
montée du chômage. Cependant ces politiques sont simultanées mais pas
concertées. Avec cette récession, il y a un creusement des déficits publics
au-delà des 3% donc la dette publique a augmenté.
-
La
crise « des dettes souveraines » en 2011 : quand les prêteurs ne
veulent plus prêter à cause de leur dette, les Etats essaye de la diminuer en
diminuant les dépenses et en augmentant les impôts.
Conclusion :
-
L’union
européenne est une intégration économique. Il repose sur deux piliers : le
marché intérieur et la monnaie unique.
-
L’UE
est devenue un pôle mondial économique majeur.
-
Cette
construction européenne souffre d’une coordination interne difficile
(politiques économiques).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire