mardi 10 juin 2014

Chapitre 10 Ses

Quelle est la place de l’union européenne dans l’économie globale ?
Depuis 1957, les pays européens mènent une expérience d’intégration économique. Ils tendent à former un ensemble cohérent à partir d’économies nationales qui étaient initialement indépendantes. Au fil de ce processus, les Etats européens ont battis une union économique et monétaire. Deux caractéristiques principales : un marché commun et une monnaie unique.
Pourquoi les Etats européens ont-ils tenus à mettre au point une union économique et monétaire ?
Quelles en ont été les conséquences ? Difficultés ? Effets attendus ?
I/ Les avantages attendus de l’UE
A)    Pourquoi un marché commun ?
Marché commun : zone de libre-échange, espace dans lequel les obstacles à la circulation des marchandises et des capitaux ont été supprimés.
(VOIR CHAP 6)
-        Pour les consommateurs : baisses des prix car cela stimule la concurrence, les droits de douanes sont supprimés…
-        Hausse de la variété qui vient de la différenciation accrue des produits sur le marché : commerce interbranche et intra-branche.
-        Hausse de la qualité car la concurrence incite les entreprises à accroître leur compétitivité hors-prix et leur efficacité
-        Pour les entreprises : élargissement des marchés
-        Cela leur permet des économies d’échelle
-        Réduction de leurs coûts de production grâce aux importations moins chères
-        Les importations permettent de profiter de la technique des autres pays
On attendait que le marché commun soit un facteur de croissance pour les pays membres grâce aux effets ci-dessus.
B)    Pourquoi une monnaie unique ?
-        La disparition des coûts de change : cela diminue le prix des marchandises échangées.
-        Une diminution des incertitudes liée à la variation des taux de change. Ils varient d’une période à l’autre. Le coût des exportateurs varie aussi. Donc il y a une incertitude quant un coût et quant aux recettes.
-        Cela accroît la transparence sur les différents marchés, il y a une unité de compte commune
-        Cela mène à créer une monnaie internationale, c’est-à-dire une monnaie acceptée et demandée par tous. L’euro est plus crédible que les monnaies nationales. Avec cette monnaie, les européens trouvent plus facilement des capitaux/ de prêteurs. Les taux d’intérêts sont plus faibles du coup cela facilite le financement. 
Ainsi, la monnaie unique facilite la concurrence des entreprises. 


II/ Les effets avérés  de l’UE
A)    Les effets plutôt positifs de l’UE…
L’Union Européenne est devenue une des premières économies mondiales. Plusieurs indicateurs le montrent :
-        Le marché commun et la monnaie unique ont bel et bien stimulé les échanges intra-européens. Les flux commerciaux à l’intérieur de l’UE représentent 1/3 du PIB de l’UE contre 1/5 avant la mise en place de cet espace. Cette hausse serait due au moins pour moitié à la mise en place de la monnaie unique.
-        Les IDE internes à l’UE ont augmenté  également.
-        L’union européenne est le plus gros PIB du monde.
-        C’est la première puissance commerciale du monde, elle réalise 37% du commerce mondial.
-        L’euro est bel et bien devenu une monnaie internationale, elle est utilisée dans plus de 30% des échanges mondiaux.
-        L’UE est aussi devenue une monnaie de réserve.
B)    ...mais les pays de l’UE ont du mal à coordonner leur politique économique
1.     Les Etats-membres ont perdu la possibilité de mener des politiques autonomes…
Avant leur intégration dans la zone euro, les Etats pouvaient mener des politiques monétaires, budgétaires et de changes autonomes.
-        Les politiques monétaires : elle vise à agir sur le taux d’intérêt dans le but de faire varier la demande.
Lutte contre le chômage keynésien => intérêt - => crédit emprunt + => consommation + => demande +
Lutter contre une surchauffe => intérêt + => crédit emprunt - + => consommation - => demande –
Les Etats membres ne disposent plus de la possibilité de mettre en place ces politiques car il y a une Banque Centrale européenne indépendante des Etats. C’est donc elle qui mène les politiques monétaires sans demander leur avis aux Etats.
-        Les politiques budgétaires : Les Etats peuvent mener des politiques budgétaires mais elles sont désormais contraintes.
·       L’ouverture économique européenne a accru les échanges au sein de l’Europe entre ces pays. Une politiques budgétaire peut donc bénéficier d’avantage à certains pays que d’autres qui mettent en place la politique par le biais des importations car l’augmentation de la demande aura fait augmenter des importations  et pas forcément l’offre interne.
·       Les Etats membres se sont engagés mutuellement par traité à limiter le déficit à hauteur de 3% (règles des 3%), c’est-à-dire que leur déficit annuel ne doit pas dépasser 3% de leur PIB. De plus, il y a un engagement pour que leur dette publique ne dépasse pas 60% de leur PIB.
Quand il existe une monnaie unique, les déficits des Etats ont des conséquences sur tous les autres. Quand un Etat membre emprunte, ça fait augmenter les taux d’intérêts des autres pays membres. En effet, « prête à moi plutôt qu’à l’autre je te rendrais plus ». Les Etats empruntent aux autres pays des obligations sur le marché obligataire. Donc les Etats sont interdépendants des uns des autres.
Des politiques budgétaires sont contraintes par l’accroissement des échanges et par l’interdépendance des pays par l’intermédiaire des taux d’intérêts.
-        Les politiques de changes : politique qui consiste à faire varier le taux de change de la monnaie nationale. Elle peut servir à soutenir la demande. Un Etat qui la pratique peut dévaluer sa monnaie. Cela stimule les exportations et réduit les importations.
2.     …sans que l’UE ne dispose d’instruments équivalents
Les Etats ne peuvent plus mener seuls des politiques de soutien de la demande et monétaire et l’UE ne le peut pas encore. L’UE ne peut pas mener des politiques de soutien de la demande car il n’y a pas de politique européenne budgétaire possible. Celles-ci restent nationales. Le budget de l’union européenne représente moins de 1% du budget des Etats membres et à moitié absorber par les politiques agricoles.
La politique monétaire n’est pas possible aussi car l’UE a demandé de limiter l’inflation et non pas de stimuler la demande. Les traités se sont mis d’accord là-dessus.
Il n’y a pas de politique de change européenne aujourd’hui.
Tout cela permet de comprendre les tensions actuelles de l’UE. Deux attitudes : les eurosceptiques veulent redonner aux Etats des pouvoirs. / Assouplir la règle des 3%.  OU Ceux qu’ils veulent donner plus de pouvoir à l’UE et pas seulement inflationniste et aussi stimuler la demande. 
3.     L’Europe face aux crises : 2008-2013
-        Récession 2008-2009 : l’union européenne connait une récession majeure. Les Etats membres mènent des politiques budgétaires de la demande. Elles interrompent la montée du chômage. Cependant ces politiques sont simultanées mais pas concertées. Avec cette récession, il y a un creusement des déficits publics au-delà des 3% donc la dette publique a augmenté.
-        La crise « des dettes souveraines » en 2011 : quand les prêteurs ne veulent plus prêter à cause de leur dette, les Etats essaye de la diminuer en diminuant les dépenses et en augmentant les impôts.
Conclusion :
-        L’union européenne est une intégration économique. Il repose sur deux piliers : le marché intérieur et la monnaie unique.
-        L’UE est devenue un pôle mondial économique majeur.
-        Cette construction européenne souffre d’une coordination interne difficile (politiques économiques).


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