mardi 29 avril 2014

chapite 5 ses

SES chap. 5: document 1, 2 et 3 sur les tables de mobilités
                  2. Comment se servir d’une table de mobilité ?
                                   a. Lire les données
DOC 2/
(PCS du père c’est la PCS du père de l’homme interrogé)
(PCS du fils c’est la PCS de l’homme interrogé)
D’abord je cherche les 100% ensuite qu’ont-t-ils en commun ? Parmi ces 100 individus, quelle est la particularité des 22 ? En France en 2003, sur 100 fils d’employés, 22 sont devenus cadres et PIS. Deuxième possibilités : En France en 2003, 22% des fils d’employés sont devenus cadres. Troisième possibilité : La probabilité de devenir cadre ou PIS pour un fils d’employés est de 22% en France en 2003.
CAS PARTICULIER : La colonne ensemble regroupe tous les enquêtés. Par ex : Sur 100 hommes de toutes origines sociales, 19 sont devenus cadres. Deuxième possibilités : en France en 2003 19% des hommes sont des cadres. Troisième possibilité : en France en 2003 le pourcentage qu’un homme devenu cadre est de 19%.
DOC 3/
Sur 100 hommes interrogés 9 sont des fils d’employés. L’ensemble est une approximation de la structure sociale à l’époque des pères.
Entre les deux générations, la structure sociale s’est transformée. La classe ouvrière a diminué malgré qu’elle soit toujours majoritaire.
Sur 100 hommes ayant un père artisan…, 22 sont devenus cadres et PIS.
Sur 100 hommes ayant un père de toute origine sociale, 11 sont devenus employés.
Sur 100 artisans, 29 ont un père artisan.
En France en 2003, 8% des hommes interrogés sont fils de cadres.

                  B) Analyser les données
On s’intéresse principalement aux tables de destinée (DOC 2)
-Comparaison dans une même colonne
Sur l’ensemble des employés, combien ont connu une trajectoire de mobilité sociale ? Combien sont-resté immobiles socialement ?
17% des fils d’employés sont resté employés, donc c’est la part des fils d’employés qui n’ont pas connu de mobilité sociale. 83% des fils d’employés occupent une autre place que leur père.
Quelle est la destinée sociale la plus fréquente pour chaque PCS ?
Mobilité ascendante ou descendante ?
50% des fils d’employés connaissent une trajectoire de mobilité ascendante (PI et cadres et PIS).
Quand on change de position sociale mais qu’on reste dans la même position hiérarchique, c’est une mobilité sociale stable/horizontale.
Trajet court : quand on monte d’un seul cran.
Trajet long : quand on monte de plusieurs crans dans la position sociale hiérarchique.
On observe que la destinée la plus fréquente, c’est la mobilité sociale. Cependant, la mobilité sociale n’est pas toujours ascendante. Les trajets de mobilité les plus fréquents sont les courts.
                  -Analyse des lignes
  Quand on analyse les données sur une même ligne dans une table de destinée, on peut se poser la question suivante :
-        La probabilité de devenir x est-t-elle la même pour les fils de y, z… ? C’est donc la question de l’égalité des chances.
-         Les chances d’accéder à une position sociale donnée dépend-t-elle de l’origine sociale ? Si non, nous sommes dans une situation d’égalité des chances.
-        La société française est-t-elle parfaitement fluide ? Une fluidité sociale parfaite est une situation théorique où la probabilité d’accès à une position sociale est la même pour tous les individus quel que soit leur origine sociale = égalité des chances. C’est donc une situation où la position sociale d’un individu ne dépend pas de la profession du père, de l’origine sociale.
Si la fluidité était totale, on devrait avoir le même chiffre partout. Si dans une société, nous avons 19% des cadres en moyenne, on devrait avoir le même chiffre dans toutes les colonnes (19%).
En France, ce n’est pas le cas, la fluidité est imparfaite. Les chances de devenir cadre sont 5 fois plus élevées pour les fils de cadre que pour les fils d’ouvrier.
Pour chacune des lignes le maximum est sur la diagonale. C’est-à-dire que la probabilité pour les fils de x de devenir x…
Deux arguments pour montrer qu’il n’y pas d’égalité des chances :
                  -On regarde les lignes et on compare
                  - On regarde le maximum de la diagonale
                  c. comparaison dans le temps (DOC 4)
La position des 100 dans le tableau ne sert pas à voir si nous sommes dans le tableau des destinées ou celui des recrutements.
La mobilité sociale s’est-t-elle accrue entre 1977 et 2003 ? Est-ce que la fluidité s’est accrue ?
En 1977, 60% des fils d’ouvrier deviennent ouvriers. La mobilité sociale est minoritaire. 40% seulement deviennent autre chose. En 2003, 54% sont devenus autre chose, la mobilité sociale s’est donc accrue.
La fluidité sociale s’est-t-elle accrue entre 1977 et 2003 ?
L’écart s’est maintenu entre les cadres et les ouvriers. En 1977, un fils de cadre a 12 fois plus de chances de devenir cadre qu’un fils d’ouvrier. Alors qu’en 2003, un fils de cadre a 5 fois plus de chance de devenir cadre qu’un fils d’ouvrier.
Donc l’inégalité des chances a diminué mais est toujours présente. Globalement, on se rapproche de l’égalité mais il faudrait 2 siècles à notre société pour connaître une parfaite égalité des chances.
3) Plusieurs limites de ces tableaux :
-        Les tables de mobilité nous renseignent seulement sur les hommes. Il existe des tables spécifiques pour les femmes car elle ne se calcule pas de la même façon...
-        Les comparaisons internationales sont difficiles avec ce genre de tableaux. C’est un outil français. Au Royaume Uni on utilise une autre classification.
On aurait pu poser d’autres questions avec des tranches de revenus qui aurait permis la comparaison internationale mais pas de voir la position sociale.
-        La mobilité observée dans ces tableaux serait différente avec une            autre classification. Elle dépend des catégories utilisées.

B/ SYNTHESE : une société mobile mais pas parfaitement fluide
1 : La société française permet la mobilité sociale.
-        Certes certains individus restent socialement immobiles. Ex : en France certains fils ont la même place que leur père. ( 46% des fils d’ouvriers sont eux-mêmes ouvriers)
-    mais la mobilité sociale est non seulement possible mais c’est la destinée majoritaire. Quel que soit leur origine sociale, les individus qui occupent une position sociale différente de leur père sont majoritaires. Ex : 54% des fils d’ouvriers sont devenue autre chose que des ouvriers. Une seule exception à cette règle : les fils de cadres mais c’est une exception qui confirme la règle car c’est une position favorisée.
- la mobilité sociale tend à s’accroître. 40% des fils d’ouvriers seulement restent ouvriers en 2003 alors qu’en 1977 c’était 60%. En 1983, 43% des hommes et des femmes occupaient une position sociale identique à leur père. En 2003, la proportion est de 40%.
2 : Les trajets de mobilité sont multiples mais le plus souvent courts.
-        La mobilité sociale peut être horizontale. Ex : 12% des fils d’ouvriers sont devenus ouvriers et 26% des fils d’employés sont devenus ouvriers. Donc, ils ont changé de PCS mais restent des salariés d’exécution, il garde la même position sociale.
-        Quand elle est verticale, la mobilité sociale peut être ascendante où descendante. Ex : 33% des fils de professions intermédiaires sont devenus cadres. A l’inverse 26% des fils de cadres sont devenus ouvriers ou employés. Au total, les trajets de mobilité sociale sont ascendants le plus souvent.
-        Les trajets de mobilités sont le plus souvent courts (quand il accède à une position sociale proche de celle de son père). Ex : 23% des fils de professions intermédiaires sont devenus cadres alors que 10% des fils d’ouvriers sont devenus cadres.
3 : la société française est loin d’être parfaitement fluide.
-        En France nous ne sommes pas dans une situation d’égalité des chances. Ex : les chances d’accès à la position sociale cadre est plus élevé quand on est fils de cadres : 53% que quand on est fils d’ouvriers 10%. En fait la chance de devenir X est plus élevée quand on est fils de X plutôt que Y ou Z.
-        Comme la mobilité observée, la fluidité sociale tend à s’accroître mais à un rythme lent. Un fils d’ouvriers a 12 fois moins de chance de devenir cadre en 1977. Il a 5 fois moins de chances qu’un fils de cadre en 2003, l’inégalité des chances a donc diminué mais à ce rythme il faudrait près de deux siècles pour que la destinée sociale ne dépende plus de l’origine sociale.

II/ Moteurs et freins de la mobilité sociale.
Qu’est-ce qui permet et freine la mobilité sociale ? Pourquoi y at-il des inégalités sociale ?
A)     LA transformation de la structure sociale explique une part de la mobilité observée.
1.     Rappel
La structure de la société française a connu des transformations après la seconde guerre mondiale :
                  -Il y a moins d’indépendants (PCS 1 et 2)
                  -Les salariés d’encadrements augmentent (PCS 3 et PCS 4)
                  -les salariés d’exécution soit les « catégories populaires » restent la même proportion (PCS 5 et 6) mais il y a moins d’ouvriers et plus d’employés.
2. Ces transformations sont visibles dans les tables de mobilités.
Dans les tables de recrutement, on présente la structure sociale des pères. Cette transformation de la structure sociale a engendré de la mobilité sociale. Elle en est la cause.
La position sociale des individus dépend notamment de leur position dans la production (de l’emploi qu’ils exercent Chap.4). La position qu’exerce un individu ne dépend pas seulement de ses désirs ni de ses capacités. Elle dépend des opportunités professionnelles que lui offre l’économie du moment où ils se présentent sur le marché du travail. Or, l’économie n’offre pas les mêmes emplois d’une génération à l’autre.
                  Ex : 3 générations d’hommes dans le Nord Pas de Calais.  Le premier est né en 1900 et rentre sur le marché du travail en 1920. Sur le moment c’était les mines de charbons. Il devient donc mineur. Il a un fils qui nait en 1930 et rentre sur le marché du travail en 1950. A cette époque les mines de charbons tournent à pleins, il devient donc mineur comme son père. Celui-ci a aussi un fils qui nait en 1960 et rentre sur le marché du travail en 1980. Les mines de charbon ont fermé dans le nord pas de calais car les concurrences se font sentir et les réserves s’épuisent. Cet homme doit donc trouver un autre secteur d’emplois dans une autre ville. En 1980, il peut devenir infirmier car les hôpitaux publiques se développent, il peut devenir technicien informatique. Cet homme connait donc un trajet de mobilité ascendante car il est profession intermédiaire.
On est bien la face à une mobilité sociale engendrée par la disponibilité des emplois sur le marché du travail. Une partie de la mobilité sociale observée dans les tables aujourd’hui est donc le résultat d’une transformation de la mobilité sociale entre la génération des pères et la génération des fils.
                  Ex : En 2003, plus de fils d’ouvriers deviennent cadre qu’en 1977. Il y a plus de fils d’ouvriers qui deviennent profession intermédiaires en 2003 qu’en 1977. Pourquoi ?
Car il y a plus d’emplois de cadre aujourd’hui qu’avant. Une partie des fils d’ouvriers ont été « chassée » de la PCS 6 par la raréfaction des emplois dans celle-ci et « aspirée » vers les PCS 3 et 4 du fait de l’augmentation du nombre d’emplois d’encadrement.
Conclusion : les transformations économiques modifient la structure des emplois disponibles, ce qui modifie la structure sociale ; et la transformation de la structure sociale engendre des flux de mobilité. C’est ce qu’on appelle la mobilité structurelle. Engendrée par la modification de la structure sociale.
B)     Le rôle ambivalent de l’école
L’école est un facteur de mobilité sociale mais elle n’a pas pleinement égalisé les chances. L’école  contribue à maintenir l’inégalité des chances.
1.     La démocratisation de l’école a accrue la mobilité sociale en France
-Rappel : il y a un lien fort entre le niveau de diplôme et la position sociale.
Diplôme + => emploi qualifié => rémunération et prestige + => position sociale +
-L’école s’est démocratisé (processus de démocratisation scolaire). L’accès à l’école s’est élargie, elle est ouverte socialement. Au milieu des années 70, c’est le collège qu’on démocratise avec la création du collège unique. Dans les années 80-90, c’est la démocratisation du lycée et de l’enseignement supérieur. L’école est aujourd’hui beaucoup plus ouverte socialement qu’il ne l’était il y a 50 ans.
                  Ex : 5% des enfants d’ouvriers nés avant 1929  ont le bac. 50% dans les années 1980.
Cette démocratisation est le résultat de plusieurs politiques scolaires.
-Cette démocratisation de l’école a accrue la mobilité sociale :
                  - elle a permis des trajets de mobilité sociale ascendante pour les enfants issus des classes moyennes et des catégories populaires. L’école a permis à un plus grand nombre d’enfants d’ouvriers de devenir cadres.
                  -cette mobilité sociale n’aurait pas été possible s’il n’y avait pas eu de démocratisation de l’école. Elle a accompagné la transformation de la structure sociale. L’économie française a créé des emplois qualifiée, ce processus a permis de les remplir.
                  -la démocratisation de l’école a accrue non seulement la mobilité sociale mais aussi la fluidité sociale. L’école a contribué à réduire les écarts.  
                                   2. Les limites de l’ascension sociale par le diplôme : le paradoxe d’Anderson
Le niveau de diplôme n’est pas le seul critère de la position sociale. ON peut avoir un niveau de diplôme supérieur à celui de son père et une position sociale inférieure. (Voir Doc 7).
                  Ex : Sur 100 hommes ayant un niveau de diplôme supérieur à leur père, 7 ont une position sociale inférieure.
L’obtention d’un niveau de diplôme élevé ne garantit pas l’accès à une position sociale élevée. Pour ces individus, on parle de déclassement. On parle aussi d’individus qui ont un emploi moins élevé que celui requis par leur diplôme.
Anderson est un sociologue américain des années 1960.
L’explication tient de la démographie. Le nombre de diplômés de l’enseignement supérieurs a augmenté plus vite que le nombre d’emplois d’encadrement du coup il y a eu un déclassement pour certains individus.
Le paradoxe d’Anderson est très controversé. Est-ce qu’il faut déduire que les diplômes de l’enseignement supérieurs valent moins qu’avant ? Certains pensent que oui.
Inflation scolaire (Marie Durut-Bellat): le rendement social des diplômes diminue. Un bac+4 gagne toujours moins qu’un bac+5 mais l’écart se resserre.
Cependant, certains contestent cette thèse. Éric Maurin en fait partie. Il dit qu’il y a toujours un écart de rémunération en fonction du niveau de diplôme même s’il se resserre. Il y a toujours une corrélation entre le taux de chômage et le niveau de diplôme (plus on est diplômé, moins on a de chances d’être au chômage). 
                                   3. L’école peut contribuer à la reproduction des inégalités sociales
L’école malgré elle contribue par certains mécanismes à l’inégalité des chances. La réussite scolaire en France reste liée à l’origine sociale.



Taux d’obtention au bac :
Il y 50 ans            aujourd’hui
45%                         90%                         enfants de cadres
5%                            45%                         enfants d’ouvriers

Certes les enfants d’ouvriers qui obtiennent le bac sont beaucoup plus nombreux aujourd’hui qu’il y a 50 ans mais les enfants de cadres qui obtiennent le bac sont beaucoup plus nombreux aussi donc l’écart persiste.
Conséquence : l’école reproduit les inégalités sociales. Pourquoi y-a-t-il des inégalités de réussite sociale en fonction de l’origine sociale ?
Deux thèses s’affrontent : Raymond BOUDON / Pierre BOURDIEU
-        Raymond BOUDON : théorie développé dans le livre « l’inégalité des chances », 1973
Boudon cherche à expliquer l’inégalité des chances d’accès aux positions sociales les plus élevées en fonction de l’origine sociale. S’il y a cet écart c’est parce qu’il y a un phénomène d’autolimitation des ambitions scolaires dans les familles des catégories populaires. Les familles font chaque année un calcul en ce qui concerne la scolarité de leur enfant, chaque année les familles comparent des gains et des coûts : le gain d’une année d’étude supplémentaire et le coût d’une année d’étude supplémentaire (fourniture logement étudiant, frais d’inscription, de transports etc.) et l’entrée plus tardive sur le marché du travail donc l’aide financière. Le gain d’une année d’étude supplémentaire pour la famille est que ça rapproche la famille de ses objectifs en ce qui concerne la destinée des enfants. Ce calcul-là toutes les familles le font mais elles ne font pas le même en fonction de leur position sociale. Une année d’étude supplémentaire coûte moins chers pour les cadres que pour les ouvriers par rapport aux revenus. L’estimation des gains, elle aussi varie. Le gain d’une année d’étude supplémentaire est moindre pour les ouvriers que pour les cadres. Une année d’étude supplémentaire ne représente plus un gain pour une famille ouvrière à partir du moment où le fils ou la fille a obtenu un diplôme qui lui permet d’accéder à une position sociale plus élevée. Alors que dans les familles de cadres, les parents sont plus exigeants du fait de leur propre niveau d’étude.
-        Pierre Bourdieu : « Les héritiers » (Doc 8)
Il observe lui aussi une inégalité des chances entre enfants d’ouvriers et de cadres et il pointe lui aussi le rôle de l’école. Cependant, il propose une autre explication :
1)     Les inégalités d’accès au diplôme en fonction de l’origine sociale ne sont que marginalement le résultat des inégalités de capital économique (revenus et patrimoines). Le capital économique joue peu dans la réussite scolaire de leur enfant. IL montre qu’à niveau de diplôme égal des pères, il y a peu de différence de réussite pour les fils en fonction du niveau de revenus des pères.
2)     A l’inverse, à revenus égal, le niveau de diplôme du père a un effet massif sur la réussite des enfants, il est beaucoup plus déterminant pour la réussite scolaire des fils que leur niveau de revenus. En effet, les parents peuvent aider leur enfant plus longtemps à l’école. Les inégalités de réussite scolaire s’expliquent par les inégalités de capital culturel. Bourdieu parle là de toutes ressources culturelles qui pourraient donner un avantage (bibliothèque, la maîtrise de la langue française écrite, la connaissance du système scolaire, la culture générale etc.). Ce capital culturel est inégalement réparti entre les familles et c’est lui qui va donner des inégalités de réussites scolaires entre les enfants. Les attentes de l’école notamment linguistique, les attentes parentales ne sont pas les mêmes dans les familles de cadres. Ex : le niveau linguistique plus soutenue chez les cadres. On demande aux enfants de choisir une orientation dont les parents ont une idée reçue. D’une part, il y a les enfants d’employés qui n’ont pas d’autres ressources que l’école pour réussir à l’école et d’autre part, les enfants de cadres qui ont l’école et le capital culturel. Il y a donc une familiarité avec l’école pour les enfants de cadres qui est donc le fruit d’une socialisation familiale (à l’école les enfants de cadres jouent à domicile alors que les ouvriers jouent à l’extérieur.) Ainsi, les enfants de cadres héritent d’un capital culturel qui donne un avantage et qui se transmet.

3)     Il y a d’autres mécanismes sociologiques par lesquelles l’école contribue à l’inégalité des chances, par exemple les stratégies familiales quant au choix de l’établissement, en particulier ces stratégies d’évitement de certains établissements, les stratégies d’entre soi etc.

Donc il y a l’autolimitation des ambitions, le capital culturel, et enfin les choix d’établissement.
C)     Le rôle ambivalent de la famille
1.     La mobilisation familiale pour la réussite scolaire
L’école est un facteur de mobilité sociale ; elle permet d’accéder à des positions sociales plus élevée. Les parents font d’importants efforts pour la réussite sociale de leurs enfants, C’est vrai également dans les catégories populaires. Les enquêtes sociologiques montrent qu’il n’y a pas de démission parentale. Certes les moyens de ces familles populaires, pour soutenir la scolarité de leurs enfants sont moindres (moins de ressources matérielles et moins de capital économique et culturelle) mais on emplois des moyens souvent efficace pour soutenir la scolarité des enfants. Il y a d’autres moyens que l’argent et la culture : on s’intéresse à leur scolarité, le contrôle social parental (fréquentations…), les filles étant plus contrôlée que les garçons mais les filles réussissent mieux le bac que les garçons et les mentions sont plus fréquentes chez les filles. L’allégement du travail domestique est un moyen pour les enfants de se concentrer totalement à leur travail. Cet allégement est plus valable pour les garçons que pour les filles. Les garçons ont moins de liberté dans l’enseignement supérieur que les filles et celles-ci sont déchargées de leur travail domestique.
Quand ces efforts-là sont payants, ils permettent l’accès aux enfants d’ouvriers à l’enseignement supérieur et donc la mobilité sociale de ces enfants issus de ces milieux populaires.
L’efficacité de ces aides est cependant limitée :
-        Les familles aisées mettent en place des stratégies du même genre
-        Les familles populaires ont tendances à limiter les ambitions de leurs enfants
-        Le diplôme permettra toujours d’accéder à des positions plus élevées (paradoxe
D’Anderson)

2.     L’aide familiale à trouver un emploi
La mobilisation des familles est d’autant plus forte en cas d’échec scolaire car il faut lui trouvé un emploi.
Les familles mettent au service de leurs enfants leur capital social (= avantage social donné par l’ensemble de ses contacts è réseau social). Les familles populaires mobilisent aussi leur réseau social au moment de trouver un stage, une période de chômage etc.
Cependant, le capital social est plus faible que celui des cadres car il reste interne au milieu ouvrier. Ce capital donne ainsi accès à des emplois du même type. Donc l’utilisation du capital social de la famille populaire a pour effet paradoxal de contribuer à une inégalité sociale.
Par ailleurs, le capital social qui est au service d’un individu n’est pas seulement celui de la famille. C’est aussi celui que l’individu se constitue par les loisirs etc.
Les couples sont soit homogames (venant du même milieu social) ou soit hétérogames venant deux milieux sociaux différents). Quand il est hétérogame, le choix du conjoint provoque une mobilité sociale.
Le sens de la mobilité sociale est différent selon les sexes. Le mariage modifie d’avantage l’identité sociale des femmes que celles des hommes car celle des hommes est un vecteur spécifique pour celle des femmes. C’est une mobilité sociale spécifique pour les femmes.
Dans les couples hétérogames, les femmes tendent à choisir un conjoint occupant une position sociale supérieurs à la leurs. Le mariage reste une stratégie de mobilité sociale.
Les limites :
-        L’homogamie reste encore forte en France
-        Les trajets de mobilité engendrée par l’hétérogamie sont généralement courts. Les couples composée d’un homme ouvrier et d’une femme cadre et le contraire représente 1% seulement des couples en France
Conclusion :
1) La mobilité sociale est possible en France
2) Elle n’est pas toujours ascendante
3) elle est généralement courte
4) Il n’y a pas pleine fluidité sociale
5) des institutions qui permettent la mobilité sociale (école, famille) font aussi l’effet inverse. Ce sont les mêmes institutions qui poussent vers le haut et vers le bas à la fois, ce sont aussi des facteurs de reproductions sociales.







Chapitre 4 SES

Chapitre 4 : Comment analyser la structure sociale ?

Une structure sociale c’est une différenciation sociale. Qu’est-ce qui différencie les différents groupes sociaux ? Qu’est-ce qui hiérarchise les groupes sociaux ? La structure sociale, ou stratification sociale, désigne l’ensemble des différenciations et des hiérarchies repérables dans une société donnée ; c’est l’ensemble des groupes sociaux et l’ensemble des positions sociables repérables dans une société donnée. Comment analyser la structure sociale ? Quels sont les principaux critères de différenciation qui structurent la société française contemporaine ? Quelle est la dynamique de la structure sociale ? Comment a-t-elle évolué ?

I) Les théories de la stratification sociale.

A. Deux théories : Marx et Weber.

1. Vue d’ensemble :
K. Marx (1818-1883) penseur allemand : c’est un théoricien critique du capitalisme. Il est communiste et est pour une révolution (« le manifeste du parti communiste », avec Engels, 1848 ; « le capital », tom1, 1867).
M. Weber (1864-1920) sociologue allemand : il est considéré comme l’un des pères fondateurs de la sociologie. Il s’intéresse aux conditions qui ont permit l’essor du capitalisme (« L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme », 1904-1905 ; « Économie et société », 1921).

Période qui se caractérise par un profond bouleversement des sociétés occidentales : sociétés traditionnelles => sociétés industrielles. Émergence d’un mouvement ouvrier : création de syndicats, de partis politiques…Période de révolution.
Deux théories classiques et rivales de la stratification sociales :



GROUPES SOCIAUX



CRITÈRE DE DIFFÉRENCIATION

RAPPORTS ENTRE GROUPES SOCIAUX
MARX
WEBER

CLASSES  
(bourgeoisie, prolétariat)


POSITION DANS LA PROD°
(critère de différenciation économique)


DOMINATION / LUTTE DES CLASSES : CONFLIT ÉCO

CLASSES
(groupes de statuts/ pouvoir)

PLUSIEURS CRITÈRES
(économique, prestige, pouvoir)


DOMINATION / CONFLITS MULTIPLES


2. la théorie de Marx

a) critère principal de différenciation est économique
b) la structure sociale tant à se polariser
c) les rapports entre les groupes sociaux sont marqués par un conflit principal «  une lutte des classes ».

a) critère de différenciation économique : la production de biens et de services engendre une division de la société en classe sociale, chaque système économique engendre les classes sociales* qui lui corresponde 
* ensemble d’individu qui occupe une même position dans la production, dans l’activité économique. Ex : dans l’antiquité il y avait les esclaves et les hommes libres (=classes sociales), ceux qui les différencie est leurs positions dans la production ; Un esclave fourni du travail gratuit et forcé pour un homme libre, l’homme libre ne travaille pas gratuitement.

A l’époque contemporaine, deux groupes sociaux : bourgeoisie et prolétariat (=les patrons et les ouvriers), un bourgeois est un individu propriétaire des moyens de production, ce qui possède. Un prolétaire vend son travail. Pour Marx d’un coté il y a la bourgeoisie et d’un autre le prolétariat : structure la société.

b) La structure sociale tend a se polariser : la polarisation désigne deux choses, un double processus :
- Des inégalités croissantes un écart croissant entre les classes sociales, une distance hiérarchique croissante. D ‘un coté les prolétaires avec des salaires qui restent bas, pas loin du minimum de subsistance. De l’autre des bourgeois qui s’enrichissent de plus en plus vite. Un écart croissant des revenus.
- Disparition de ses groupes intermédiaires : (ex : propriétaires fonciers et paysans parcellaires, petite bourgeoisie artisanale. Certains de ces groupes vont basculés dans le prolétariat comme les paysans parcellaires et les petits artisans). Les  groupes intermédiaires basculent dans un des deux groupes bourgeoisie ou prolétariat.

c) les groupes sociaux s’affrontent dans un conflit principal, la fameuse « lutte des classes » : divergence d’intérêt économique entre bourgeois et prolétaire qui débouche en un conflit politique généralisé.
Ca peut être décrit en 3 temps :
-       origine du conflit situation d’exploitation des prolétaires par la bourgeoisie, être propriétaire des moyens de productions donne un pouvoir considérable sur les prolétaires, un pouvoir dont la bourgeoisie abuse (abus de pouvoir économique, inégalités injustes).
-       mobilisation des deux camps : pour ré équilibrer le rapport de force, les ouvriers s’organisent et forment des coalitions ouvrières réprimées puis des syndicats, et des partis politiques qui portent des programmes de transformations sociales. La bourgeoisie elle aussi rassemble ses forces en sollicitant et en obtenant les faveurs de l’Etat. La bourgeoisie finance les dettes publiques en contrepartie d’un soutien.  Les bourgeois (= capitaliste, propriétaires des moyens de production).
-       Le changement social, la transformation de la société : ce conflit contribue a la polarisation de la société et à un changement de la société.
Un groupe social : des individus qui possèdent des caractéristiques sociologiques communes et qui éprouve un sentiment d’appartenance à un groupe.
La caractéristique commune qui rassemble les membres du groupe est le désir d’une identité commune.

3. Théorie de Weber :

Elle se démarque de celle de Marx sur trois points :
-       L’activité économique n’est pas le seul critère de différenciation social ;
-       Les rapports entre les groupes sociaux sont des rapports de compétitions plutôt que de conflit ;
-       La dynamique de la stratification sociale n’est pas nécessairement une dynamique de polarisation.

a) L’activité économique n’est pas le seul critère de différenciation social :

Comme pour Marx, Weber considère l’activité économique comme un critère de différenciation sociale. Pour Weber comme pour Marx, il existe des classes (ensemble d’individus qui occupe une même position sur l’échelle des « chances d’accès aux biens »). Pour Weber, les classes se distinguent les unes des autres par le montant de leurs revenus mais aussi pas la nature de leurs revenus. On a d’un côté ceux qui tire des revenus d’un patrimoine : les rentiers et propriétaires d’entreprises ; d’un autre, ceux qui mettent en œuvre les moyens de production : les marchands et les ouvriers.

Pour Weber, deux autres critères différencient les individus : les prestiges et le pouvoir :
Ø  Le prestige : « honneur social » ; « privilège positif ou négatif de considération social ». Ces différences de prestige repartissent les individus dans des groupes de statut. En haut de l’échelle de prestige on a des groupes sociaux qui revendiquent avec succès un prestige spécifique (ex : Aristocratie) et en bas on a les groupes sociaux stigmatisés. Groupe de statut : castes indiennes : échelle de la pureté religieuse (Brahmanes => Intouchables). Les Brahmanes ne constituent pas le groupe le plus riche de la société, mais le groupe le plus pur. Les groupes de statut sont moins nets dans les sociétés modernes : en haut les clubs de gentlemen’s/les vieilles familles et qui sont connu des autres => cultive le prestige de leur nom ; en bas les communauté d’immigration récente.
- Les groupes de statut repose sur un style de vie : ex : les normes vestimentaires auxquelles il faut se soumettre si on veut être considéré comme un gentlemen.
- Ils posent des restrictions aux relations sociales autorisées (ex) les stratégies de fréquentation ; ne fréquenter que tels individus et ne pas en fréquenter d’autres : ex : USA => seuls les habitants d’une même rue dans une ville sont considérés comme « bonnes fréquentations »/les stratégies matrimoniales : on oblige les enfants d’un certain groupe social à se marier avec un individu du même groupe social : ex : rallyes.
- Les groupes de statut confèrent des privilèges : un accès exclusif à certains biens ou à certaines opportunités : ex : droit exclusif de porter des armes => noblesse de l’ancien régime (Épées). Signe visible du prestige.
- Un groupe de statut donne à ses membres un sentiment de supériorité. C’est vrai pour les groupes en haut de l’échelle, mais aussi pour certaines groupes méprisés qui cultive une foi en leur groupe social : ex : juifs => idée du peuple élu. Forme de fierté spécifique.


Ø  Le pouvoir : tous les groupes sociaux n’ont pas les mêmes chances d’accès au pouvoir => groupes sociaux qui ont accès aux lieux de pouvoirs : ex : en Grande Bretagne, aristocratie foncière au XIXe siècle représenté par les Tories et la bourgeoisie financière par les Whigs. Certains groupes sociaux sont dotés d’un accès facile au pouvoir. D’autres groupes sociaux sont écartés du pouvoir : c’est le cas des ouvriers : ex : Grande Bretagne, il faut attendre le XXe siècle pour que le parti travailliste représente les ouvriers. Si on prolonge jusqu’à aujourd’hui, on observe que les ouvriers sont sous-représentés à l’Assemblée Nationale que dans la population générale ; à l’inverse les cadres supérieurs sont surreprésentés. (pas de question exigible dessus au bac)

Il y a bien trois critères de différenciation sociale dans la théorie de Weber et non un seul. Il y a trois ordres : économique, prestige, pouvoir. L’ordre économique qui différencie des classes ; l’ordre du prestige qui différencie des groupes de statut ; l’ordre du pouvoir qui différencie des groupes de pouvoir. La structure sociale chez Weber est multidimensionnelle.

Noblesse : au XIXe siècle, la noblesse est désargentée ; nombreux sont les aristocrates qui ont perdus leur argent mais ont préservé leur statut. La bourgeoisie à déclassé la noblesse sur le cadre économique mais pas dans le domaine du prestige. (Déclassement économique)

b) Les rapports entre les groupes sociaux sont des rapports de compétitions plutôt que de conflit :

Point commun entre Weber et Marx : les rapports entre groupes sociaux sont des rapports de domination. Mais pour Weber le conflit entre les groupes sociaux n’a ni la même importance, ni la même nature que chez Marx. Weber ne considère pas que le conflit soit le rapport principal entre groupes sociaux. La deuxième différence c’est que chez Weber, les conflits ont des objets plus variés que chez Marx. Il y a donc plusieurs lignes de front.

c) Dernière idée, alors que Marx décrivait un processus de polarisation, Weber laisse la question de la dynamique ouverte.

B. Prolongements contemporains.

Les théories postérieures de Marx et Weber hérite de leurs théories.

1. La théorie de Lloyd Warner
Associé à Weber.
Existence de classes intermédiaires ; le prestige est un critère de différenciation dans la production. Warner considère que l’activité économique est un critère de différenciation sociale.
2. La théorie de Pierre Bourdieu

La théorie de Pierre Bourdieu décrit la société comme un « espace social ».
« Capital » => Marx ; Deux critères de différenciation => Weber ; « prestige » et « distinction » => Weber.
Empreinte à Marx la notion de capital et à Weber la diversité des différenciations sociales. L’originalité de Bourdieu est d’attiré l’attention sur l’importance du niveau de diplôme.

-       Quels sont les critères de différenciation sociale (combien sont-ils) ?
-       Comment évolue la structure sociale ?
-       Quels sont les rapports entre les groupes sociaux (nature des conflits) ?

II. La structure sociale de la société française contemporaine.

A. Quels critères de différenciation sociale ?

1. Les outils d’analyse de la différenciation sociale :

Étudier la structure d’une société, c’est s’intéresser aux inégalités dans cette société.
Une inégalité c’est une répartition non-uniforme d’une ressource socialement valorisée (ex : l’argent, les diplômes, le prestige, l’emploi, le pouvoir, la santé). Les inégalités façonnent la structure sociale car elles différencient et hiérarchisent les groupes sociaux.

Les inégalités sont multiples ; elles sont multiformes. De nombreuses ressources socialement valorisées sont inégalement réparties, en fonction de nombreux critères. Une inégalité face à quelque chose et en fonction de quelque chose. Il y a de nombreux critères de différenciation qui crées des inégalités.
On classe habituellement les inégalités en deux catégories : économiques et sociales.
Inégalités économiques : inégalités face aux revenus, face au patrimoine et face à l’emploi (chômage).
Inégalités sociales : toutes les autres => face à la mort, aux logements, au départ en vacances, à la santé…
C’est un classement des inégalités « face à… ».

Les inégalités sont parfois cumulatives. Une inégalité peut-être la cause d’une autre inégalité :
ð les inégalités face aux revenus engendrent des inégalités face aux loisirs.
ð Les inégalités de revenus peuvent engendrer des inégalités face à la santé (remboursement des soins : mutuelles).
ð Inégalités de revenus => inégalités de patrimoine => inégalités de revenus.
ð Inégalités de revenus => inégalités d’accès aux soins => inégalités d’espérance de vie.
ð Inégalités de K culturel => inégalités de réussite sociale => inégalités face à l’emploi.

Les groupes dominés cumulent les désavantages et les groupes dominants cumulent les avantages. Ex : ouvriers / cadres.
Instruments de mesure :
-       PCS ;
-       Déciles.

2. Une structure sociale multidimensionnelle ?
L’activité économique est-il le seul critère de la différenciation sociale ?
L’activité économique est un puissant facteur de différenciation sociale. L’activité professionnelle est un critère de différenciation fort. On observe de fortes différences de niveau de vie et de mode de vie entre actifs et inactifs.
Également entre salariés et indépendants : salariés => revenus stables, droits sociaux, mais position de subordination ; indépendants => sont autonomes, mais dont les revenus sont irréguliers et dont les droits sociaux sont moindres (différences taux de départs en vacances).
Également entre salariés d’encadrements et salariés d’exécution.
Également entre salariés du public et salariés du privé : public => emplois stables mais rémunération moindre ; privé => emplois moins stables mais rémunération plus élevées.
Également entre salariés stables et salariés précaires : on parle ici du type de contrat de travail : CDI et CDD => différence de chance d’accès aux biens immobiliers.
Les inégalités sont souvent cumulatives :
-       Niveau de vie => mode de vie : corrélation positive taux de départ en vacances.
-       Les groupes sociaux désavantagés sur l’échelle des revenus le sont aussi dans d’autres domaines : les cadres => espérance de vie ; taux d’accès au loisirs.
Zone de texte: 2Zone de texte: 1Zone de texte: 5Zone de texte: 6Zone de texte: 6Zone de texte: 4Zone de texte: 3Ces critères de différenciation se regroupent, se superposent.






Inactifs ?












L’âge, le sexe, l’origine géographique, le niveau de diplôme façonne également les différenciation sociales.


ð L’âge crée des différenciations sociales fortes : il crée des différences de niveau de vie et de mode de vie.
-       L’âge a des effets sur le niveau de vie : il y a des inégalités économiques en fonction de l’âge : le revenu le plus bas est celui des 18-24 ans. Il s’accroît ensuite tout au long de la carrière. Il est maximal chez les 50-64 ans. Il décline à partir de 65 ans. Le taux de pauvreté en Franc désigne la proportion de la population dont les revenus sont inférieurs à un certain seuil : 14% en France ; pour les jeunes hommes c’est 20%. Le patrimoine aussi joue un rôle dans ces inégalités liés à l’âge : plus on vieilli, plus la probabilité d’avoir un patrimoine important est élevée.
-       L’âge différencie les modes de vie : les jeunes ont des consommations spécifiques ; style vestimentaire spécifique ; goûts musicaux spécifiques. Corrélation net entre l’âge et l’utilisation des nouveaux écrans : plus on est vieux moins on utilise les Smartphones, tablettes…plus on est jeunes moins on regarde la télévision. On peut repérer une culture jeune, même si elle est loin d’être homogène. L’état de santé lié à l’âge induit tout un mode de vie. Les attitudes politiques : forte différenciation sociales en fonction de l’âge. Les deux dernières élections présidentielles : +65 ans majoritairement à droite ; - 25 ans très majoritairement à gauche. Cela reflète des opinions, des valeurs et des aspirations différentes.

ð Le sexe crée lui aussi des différenciations sociales fortes.
-       On observe des inégalités économiques en fonction du sexe : des taux d’activités inégaux (62% des hommes actifs et 52% des femmes actives en 2010), temps partiel plus fréquent chez les femmes, rémunération salariales moindres : en 2010, la rémunération salariales annuelle des femmes, tous types d’emplois confondus, est inférieur à 28% à celle des hommes.
-       La division sexuelle des tâches : effets puissants sur le mode de vie. Près d’une femme sur deux est inactive alors que c’est moins de 40% des hommes qui sont inactifs. Partage très inégal des tâches domestiques et familiales ; les femmes sont nombreuses à cumuler un travail professionnel et un travail domestique.
-       La PCS et l’analyse marxiste sont aveugles sur ce point.

ð Le niveau de diplôme crée des inégalités économiques.
-       Le taux de chômage est inversement proportionnel au niveau de diplôme.
-       Le niveau de diplôme détermine le niveau de rémunération. Un niveau de diplôme élevé permet d’accéder aux emplois les plus qualifiés, hors ce sont les emplois les plus qualifiés qui permettent les plus hautes rémunérations.
-       Le niveau de diplôme détermine l’accès à la culture : cinémas, théâtres, musées, concerts.
-       Effets sur les attitudes politiques : corrélation niveau de diplôme => intérêt politique/ implication politique. Ex : plus on prolonge ses études, moins on adhère à la peine de mort.
-       Rapport à la santé : les plus diplômés sont ceux qui fument le moins, utilise plus de produits bio, vont plus chez le médecins, plus d’inscription aux clubs de gym (« souci de soi »).

=> L’origine géographique